Les clefs
Mots clés
clés . violences sexuelles . sexisme . femme objet
Description de l’affiche
trois clés pointées sur un mur . trois étiquettes (bureau. femme. garage)
Interprétation de l’affiche
Les trois clés peuvent être associées à des objets de consommation courante.
La clé signifie que l’on protège et que l’on empêche d’autres personnes d’accéder au contenu sans autorisation (notion de propriété).
La clé symbolise un objet que l’on utilise à sa convenance.
Discussion
• COMMENT PEUT-ON INTERPRÉTER L’AFFICHE ?
La référence à une femme comme « objet » est-elle adaptée à l’affiche ? Est-ce une référence excessive ? Est-ce acceptable de disposer d’une femme pour un usage de la vie quotidienne ? En inversant l’étiquette « femme » avec l’appellation « homme », quelle serait votre réaction ?
La notion « d’objet » indique un rôle impersonnel, une déshumanisation. L’affiche provocatrice qui met sur le même plan une clé et une étiquette « femme » nous interpelle sur les images encore répandues d’une mise à disposition, d’un objet désirable dont on disposerait puis dont on se séparerait après utilisation ! Cela renvoie également à une relation de domination, de pouvoir longuement dépeint dans notre histoire et encore trop souvent présente dans les relations entre les femmes et les hommes.
• CONSIDÈRE-T-ON LES FEMMES LES ÉGALES DES HOMMES AUJOURD’HUI ?
Comment définissez-vous l’égalité ? Quels exemples pourriez-vous citer dans la vie professionnelle, sociale, familiale ?
L’égalité fait référence à l’absence de distinction, de discrimination entre les êtres humains concernant leurs droits. En particulier sur le plan de l’égalité entre les femmes et les hommes, le droit de vote et d’éligibilité pour les femmes date de 1944 et l’égalité salariale est votée en 2006. Aujourd’hui encore, l’écart salarial à travail égal est évalué à 9% et à 25% tous postes confondus. Les lois instaurant l’égalité ne peuvent à elles seules suffire puisqu’il reste de nombreux clichés à caractère sexiste sur lesquels il faut agir.
• COMMENT RÉAGIR FACE À UNE SITUATION DE VIOLENCE VÉCUE ?
Est-il facile de réagir lorsqu’une personne subi des violences ? A qui s’adresser ? Quelles démarches sont à effectuer ?
La violence peut être physique, verbale, psychologique, sexuelle… Aucune violence n’est acceptable et ne devrait restée impunie. Par exemple, on estime que seules 11% des victimes portent plainte suite à une agression sexuelle*. Il est nécessaire de pas rester seul·e, d’en parler, de se faire aider, de porter plainte. Les conséquences d’une agression sont multiples (psychologiques, morales…) et doivent aussi être prises en compte.
Conclusion
Une personne qui dit oui, c’est « OUI ». Une personne qui dit non, c’est « NON ». Une personne qui ne dit rien, contrairement à l’expression « qui ne dit mot consent », ne signifie pas qu’elle dit « OUI ». La norme, c’est toi qui la décides !
*La lettre de l’observatoire des violences faites aux femmes n°1 nov. 2013